Votre rapport annuel consacre un développement important à la finance verte. Vous vous félicitez de ce que la Commission européenne ait défini de nouvelles règles en matière de transparence. Or ladite Commission a sélectionné Blackrock pour réguler la finance verte. Ce choix est-il pertinent ? Je rappelle que cette société assure la gestion des intérêts des huit plus grandes firmes pétrolières au monde et qu'elle détient des participations à hauteur de 87 milliards d'euros dans des entreprises produisant des énergies fossiles. Elle s'est opposée ou abstenue dans 80 % des cas à l'adoption de résolutions relatives au climat.
Vous avez mentionné l'échec de la concertation européenne sur la spéculation financière, notamment dans ses aspects relatifs à la vente à découvert. Noua avions pour notre part proposé de suspendre les cotations en bourse afin d'éviter tout phénomène de spéculation. Quel est votre avis sur cette proposition qui vise à prévenir l'apparition d'une crise financière ?
Comme vous, nous estimons nécessaire que les entreprises modifient leur politique de distribution de dividendes. Néanmoins cette réorientation est encore inaboutie, dans la mesure où 60 % des dividendes seront effectivement versés. Ne pensez-vous pas que la pression du Gouvernement sur les entreprises pour les inciter à réviser leurs pratiques est trop timide ?