Je vous remercie pour la qualité de ce rapport. Nous savions que la situation de la santé scolaire était difficile, mais je ne m'attendais pas à la dureté du tableau brossé par ce rapport. J'espère que le ministère de l'éducation nationale suivra les préconisations de la Cour, car continuer de naviguer à vue, malgré un budget qui paraît suffisant, avec des agents qui doivent être en souffrance, me paraît risqué pour l'avenir. Des risques pénaux peuvent émerger concernant les visites obligatoires de jeunes qui vont en milieu professionnel.
Ma question porte sur les troubles d'apprentissage et les troubles « dys ». Je suis élu dans un territoire difficile : les quartiers nord de Marseille. Certains enfants ont du mal à obtenir des consultations d'orthophonistes, et peuvent attendre un an, voire plus, pour ces rendez-vous, ce qui accentue les discriminations que vous pouvez imaginer. Votre rapport n'envisage pas de focaliser les moyens sur les secteurs les plus en souffrance. Or, dans les quartiers difficiles, les territoires ruraux ou en outre-mer, l'accès à la santé peut s'avérer compliqué pour les élèves et l'éducation nationale peut s'attacher à pallier ces difficultés. Quel est votre avis sur ce sujet ?