Malgré les alertes régulières sur le sujet, malgré les constats empiriques souvent dressés par les élus sur les territoires, et surtout malgré les moyens importants alloués ces dernières années, le rapport brosse un tableau particulièrement alarmant de la médecine scolaire. Les taux de réalisation de la visite de la sixième année sont même très inquiétants. Cela pose un très sérieux problème de santé publique, d'autant plus grave que les questions sanitaires constituent un véritable enjeu de la prochaine rentrée scolaire.
L'absence de coordination apparaît aberrante. Pour autant, la mise en place d'une entité unifiée, comme proposé, est-elle une garantie d'efficacité ? En effet, les conseils départementaux rencontrent aussi des difficultés vis-à-vis des PMI. Leur taux de couverture est, tout de même, bien supérieur, de l'ordre de 60 % par exemple pour le département du Puy-de-Dôme. En ce sens, l'Association des départements de France (ADF) a proposé d'élargir la compétence des départements au-delà de la PMI et d'y inclure la santé scolaire de 3 à 16 ans avec des conditions de transfert de ressources et de personnel. Votre rapport se montre réticent sur cette possibilité, arguant d'un service qui serait rendu de façon inégale selon les départements. Au vu de la situation, ne pensez-vous pas que la PMI, avec ces moyens transférés, serait bien plus efficiente ? Pour en faire la démonstration, ce dispositif ne pourrait-il pas être expérimenté dans quatre ou cinq départements ?