En complément de la réponse à Mme Sabine Rubin, si, dans certaines écoles, il manque des ressources infirmières, cela s'explique avant tout par une mauvaise allocation des moyens. Les infirmiers ont récemment bénéficié d'une revalorisation statutaire et sont passés en catégorie A. Nous n'envisageons donc pas de revalorisation de leur rémunération.
De plus, si la médecine scolaire peut être responsable de certains diagnostics, elle ne peut répondre à toutes les difficultés d'accès aux soins ou aux praticiens, par exemple aux orthophonistes. Ces questions doivent être traitées au niveau local soit dans le cadre d'un contrat de santé, soit directement entre les services de l'éducation nationale et ceux des délégations départementales de l'ARS.
Par ailleurs, la formation de spécialité transversale, évoquée par M. Daniel Labaronne, n'a pas pu être ouverte en 2019, faute de candidats en nombre suffisant. Le ministère envisage de l'ouvrir en novembre 2020. Elle fait partie des efforts qui sont réalisés pour améliorer l'attractivité du métier de médecin scolaire puisqu'il s'agit d'un allongement de la formation. Cela nécessitera une évaluation.
En outre, pour répondre à la question de M. François Pupponi relative à l'exercice partagé des médecins libéraux, il ne peut être demandé à un médecin généraliste de prendre en charge un poste de médecin scolaire, en plus de son poste. En effet, les médecins scolaires sont déjà occupés à temps plein car ils doivent couvrir un grand nombre d'établissements. Toutefois, son temps peut être partagé entre médecine libérale et médecine scolaire, en particulier dans les zones où des postes sont vacants. Il ne s'agirait alors que d'un complément.