L'état d'urgence sanitaire a signifié l'arrêt complet de l'activité pour des pans entiers de l'économie. On a évoqué les bars, les restaurants et les hôtels, mais il faudrait également penser aux grossistes qui travaillent en amont et n'ont réalisé aucun chiffre d'affaires pendant la période – 22 milliards d'euros de reports de charges sociales montrent bien que les pertes subies n'ont rien d'anecdotique.
Vous dites vouloir mettre en œuvre un plan de relance ambitieux : cette proposition s'inscrit totalement dans cette ambition, avec un unique objectif : sauver le maximum d'emplois pour éviter un désastre social. Cibler les entreprises ayant bénéficié du fonds de solidarité est une bonne initiative, car, même si elles n'ont qu'un ou deux salariés, elles ont d'autres charges, notamment des loyers à acquitter.
Enfin, je voudrais exhorter la majorité à ne pas rejeter ce dispositif aujourd'hui pour mieux l'adopter dans quinze jours, lorsqu'il émanera du Gouvernement. Il a au moins le mérite de l'anticipation.