On ne peut pas dire que la suppression de l'ISF a créé des emplois. Elle a au contraire enrichi les quelques centaines de milliers de familles les plus riches de notre pays.
Si nous demandons avec force le rétablissement de cet impôt de solidarité, ce n'est pas pour nous faire plaisir, ni pour taxer les riches ou adopter une mesure symbolique : c'est parce que l'État a besoin d'augmenter ses recettes, donc ses moyens pour répondre aux besoins de nos concitoyens, et d'organiser la solidarité. C'est toute la différence entre la charité et la solidarité organisée par l'État.
La question n'est pas seulement de mieux répartir les richesses de notre pays, mais d'augmenter le budget de l'État pour disposer de davantage de richesses à répartir. On ne distribue plus que des miettes : le budget de l'État diminue d'année en année. Nous voulons augmenter la taille du gâteau pour avoir plus de parts à distribuer. C'est donc pour disposer de rentrées fiscales plus importantes et mieux organiser la solidarité nationale que nous voulons taxer le capital et rétablir l'ISF.