Nous avons le plaisir d'accueillir, pour la première fois en sa qualité de président du Haut Conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, qui a été nommé la semaine dernière Premier président de la Cour des comptes, qui vient présenter l'avis du Haut Conseil sur le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020.
En application de l'article 15 de la loi organique de décembre 2012 relative à la programmation et à la gouvernance des finances publiques, il revient au Haut Conseil d'émettre un avis sur les prévisions macroéconomiques qui fondent le projet de loi de finances rectificative (PLFR), ainsi que sur la cohérence entre l'article liminaire du PLFR et les orientations pluriannuelles de solde structurel fixées par la loi de programmation des finances publiques 2018-2022.
Dans son avis sur le deuxième PLFR à la mi-avril, le Haut Conseil avait déjà souligné les fortes incertitudes qui pesaient sur les prévisions macroéconomiques, affectant le scénario de finances publiques, notamment s'agissant des recettes fiscales et sociales. Il avait ajouté que des risques significatifs pesaient sur le montant des dépenses.
Moins de deux mois plus tard, cet avis sur le troisième PLFR n'en est que plus important car il est susceptible de nous confirmer ou non dans cette analyse inquiétante de l'imprévisibilité. Il aura certainement le mérite de nous aider à tenir un discours de vérité – sachant que la vérité reste assez relative dans ces sables mouvants.