Entendons-nous sur les termes : la crise que nous connaissons est conjoncturelle, mais elle aura des conséquences sur le déficit structurel, estimé à 2,2 points de PIB. Comme le PIB potentiel va être inévitablement revu à la baisse, vous estimez que l'impact sera de 0,6 point sur le déficit structurel, ce qui va inévitablement déclencher le mécanisme de correction puisque l'écart par rapport à la loi de programmation de janvier 2018 sera trop important.
D'après vos données, 1,2 million d'emplois seront perdus à la fin de l'année. Toutefois, les économistes s'accordent pour dire qu'il pourrait y avoir encore un million d'emplois supplémentaires perdus en 2021. Y a-t-il une corrélation entre le niveau de perte d'emploi et le pourcentage du recul du taux de croissance ?
Vous citez dans votre document les mesures provisoires sans conséquence sur le déficit, pour un montant de 76,5 milliards d'euros. La Fédération bancaire française explique que 30 % environ des prêts n'auraient pas été consentis s'il n'y avait pas eu une garantie de l'État. Peut-on considérer que ces 30 % de risques pourraient sortir des mesures provisoires ?
Enfin, vous appelez à une vigilance particulière puisque notre niveau de dette devrait dépasser 120 points de PIB. Mais cela suffira-t-il ?