Intervention de Jean-Louis Bricout

Réunion du mercredi 10 juin 2020 à 11h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Vos analyses sont-elles en phase avec les prévisions de la Banque de France ? Pourriez-vous nous préciser vos éventuels points de divergence ? Selon elle, le PIB retrouverait son niveau à mi-2022. Alors que vous annoncez une baisse du PIB de 10 %, la Banque de France table sur 11 %, ce qui fait un écart de 20 milliards d'euros. Quelle est votre analyse sur ces écarts ? On annonce aussi un taux de chômage de 11,5 %, une consommation à la baisse de 9 %, un effondrement des investissements des entreprises de 23 % et un taux d'épargne de 22 %.

La situation paraît aussi fortement dégradée par rapport à d'autres pays européens. Votre analyse semble d'ailleurs corroborée par celle de l'OFCE. Comment expliquez-vous ces écarts ?

S'agissant de la soutenabilité de la dette, quel conseil pourriez-vous formuler pour crédibiliser notre pays à la veille de l'annonce du plan de relance ?

Vous faites état d'une épargne de précaution des ménages qui pourrait atteindre 100 milliards d'euros. D'après le Gouvernement, « la consommation des ménages serait en fort recul sur l'ensemble de l'année (…). Elle ne reviendrait pas totalement à son niveau usuel fin 2020 en raison de contraintes sanitaires dans certains secteurs. » Vous ajoutez que les flux touristiques seraient très réduits en 2020 et ne reviendraient pas à leur niveau antérieur à horizon fin 2020. Comment faire pour libérer cette épargne au profit d'une consommation qui éviterait l'achat de produits importés ? Pensez-vous que les mesures annoncées peuvent concourir à libérer l'épargne vers une consommation mieux ciblée ?

Concernant les recettes, vous considérez que la prévision du Gouvernement est atteignable mais paraît ponctuellement entourée d'aléas négatifs sur l'impôt sur le revenu et sur les prélèvements sociaux dont les prévisions n'ont pas été révisées dans le cadre de ce troisième PLFR. On parle d'y intégrer seulement 3 milliards d'euros. Pensez-vous que le terme « atteignable » soit bien approprié ?

Des annonces ont été faites pour soutenir les secteurs automobile et aérien, mais il n'y a rien pour le secteur ferroviaire. Qu'en pensez-vous ?

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