Il s'agit de subordonner les mesures de soutien, notamment aux filières aéronautique et automobile, au respect par les donneurs d'ordres de bonnes pratiques et des usages commerciaux, notamment en matière de respect des échéances de paiement et d'engagement de commandes. Force est de constater qu'il y a une absence de solidarité au sein de la chaîne de valeur et de la chaîne de sous-traitance. Dans la période, on a ainsi imposé à des fournisseurs de manière unilatérale des délais de paiement supplémentaires, des refus de livraison, des baisses de 10 % sur les commandes. C'est une affaire d'éthique, de solidarité. Les engagements pris doivent être respectés et les mesures de soutien financier doivent bénéficier à l'ensemble de la chaîne de sous-traitance. Cette question peut aussi être abordée dans les chartes de bonnes pratiques signées par la plateforme automobile (PFA) et la filière aéronautique, sauf qu'en réalité ces bonnes pratiques ne sont pas respectées, notamment au niveau des services d'achats. Pour avoir travaillé plus de vingt-cinq ans dans ces grandes entreprises et avoir côtoyé les services d'achats, je peux vous dire qu'ils ne respectent pas forcément les chartes, pour ne pas dire autre chose…