Monsieur le rapporteur, je reprendrai vos trois points : revalorisation des métiers de la recherche, sélectivité des projets de l'ANR et amélioration des relations entre le public et le privé dans la recherche. Améliorer la valorisation de la recherche et le lien avec la recherche appliquée dans les entreprises est un vieux problème français.
Est-il exact qu'après l'adoption de cette loi de programmation, la rémunération moyenne des jeunes chercheurs français atteindra le niveau standard des pays de l'OCDE ? Rattraperons-nous enfin le retard accumulé pour la rémunération des chercheurs, notamment les plus jeunes ? Il faudrait connaître la part de rémunération publique par rapport à la rémunération privée : au-delà du salaire en euros courants, que représente l'effort de la puissance publique pour la rémunération de ces chercheurs ? Au terme de l'exécution de cette loi de programmation, nos jeunes chercheurs auront-ils une rémunération dans la moyenne des pays de l'OCDE, tandis que la part de la puissance publique serait bien plus importante qu'ailleurs ?
Comment élaborer une loi de programmation en temps de crise ? Devons-nous faire abstraction du ratio de 3 % de PIB, délicat à utiliser puisque le dénominateur va connaître des hauts et des bas dans les années à venir ? Réfléchir en euros courants, ou corrigés de l'inflation, permettrait, le cas échéant, de nous comparer aux autres pays en fonction du nombre de chercheurs. Les indicateurs pourraient être précisés.
Nous devons considérer cette LPPR comme partie intégrante du plan de relance. Même si son horizon va au-delà de 2022, nous ne pouvons pas les décorréler : une stratégie commune les sous-tend.
Quelle pertinence reconnaître aux chaires junior, aussi appelées tenure tracks ? Avez-vous évalué leur efficience dans d'autres pays, et quel pourrait être l'apport de ce nouveau type de contrats pour la recherche française et pour les post-doctorants ?
Quel sera l'apport de cette loi en matière de valorisation de la recherche ? Avons-nous établi un bilan assez fin de l'efficacité des SATT ? Que pourraient apporter les pôles universitaires d'excellence ? Un vrai changement dans la relation entre la recherche publique et la recherche privée peut-il être espéré ?