Je n'ai pas d'opposition à une éventuelle extension du mandat du HCFP, bien au contraire : disposer d'un avis plus global et plus cohérent constituerait un progrès et irait dans le sens de ce qui existe déjà dans d'autres démocraties. La seule limite, c'est le respect des compétences des uns et des autres : il faut éviter tout chevauchement.
Pour en revenir à 2021, vous évoquez dans votre avis le caractère incertain des recettes provenant des financements européens. Pouvez-vous nous en dire davantage ? Comment l'appréciez-vous et quelles conséquences cela pourrait-il avoir ?
Vous n'évoquez pas le cantonnement de la dette, probablement parce qu'il n'est pas évoqué dans les documents budgétaires que nous avons reçus ce matin – nous n'avons eu que peu de temps pour en prendre connaissance. Avez-vous une opinion sur ce point ?
La soutenabilité de la dette est une question très importante. Quelle lecture faites-vous de l'ambition du Gouvernement de financer la relance par l'activité ? S'il n'y a pas de programme de financement de cette relance – ce que je regrette –, c'est parce que, selon le Premier ministre, la relance paiera la relance. Ce n'est pas ce que vous semblez dire lorsque vous appelez l'attention sur la soutenabilité de la dette. Cela met en jeu l'avenir : on ne peut pas brûler ses vaisseaux pour le futur, même quand on a affaire à une crise de l'ampleur que nous connaissons actuellement.
Dernière question : pourquoi le Gouvernement est-il plus pessimiste que le consensus des prévisionnistes pour 2020, et plus optimiste que lui pour 2021 ? Ce n'est pas classique d'être ainsi à fronts renversés ; si vous avez une opinion sur ce point, je serais heureux de l'entendre.