Merci, monsieur Clamadieu, pour la franchise de vos propos.
Il est vrai que la création de cette fondation par Suez nous a tous choqués, d'autant plus que nous avions reçu ses dirigeants le matin même du jour où sa création a été annoncée. Ce n'était certes pas le lieu pour faire une annonce, mais nous étions en droit d'attendre qu'ils nous fassent part de leurs projections à court terme. J'ai d'ailleurs indiqué au président Philippe Varin que, quand on est devant la Représentation nationale, on dit les choses, directement ou indirectement, mais on les dit.
Suez affirme que Veolia a pris tout le monde de court. Le temps est un facteur très important dans cette opération. Considérez-vous que les différents acteurs, à commencer par l'État, ont bénéficié, à chacune de ses étapes, d'une information suffisante ?
Le président-directeur général de Veolia nous a confié qu'il considérait que Suez vendait depuis quelque temps ses actifs de manière un peu précipitée ; il a même évoqué un dépeçage. Le fait que Suez se déleste d'un certain nombre d'actifs – probablement dans le cadre de son plan de restructuration – est-il pour vous un sujet de préoccupation ?
S'agissant enfin de l'échéance du 30 septembre : que peut-il se passer ensuite, du point de vue du vendeur ?