Je voudrais moi aussi vous interroger sur le calendrier. Vous paraissez surpris par la rapidité de l'offre de Veolia. Moi, c'est votre surprise qui me surprend ! Depuis la constitution de Suez Environnement, il y a dix ans, son histoire est intimement mêlée à celle de Veolia. Quand le groupe qui allait devenir Engie a été constitué, en 2008, c'est à la demande des pouvoirs publics qu'il a pris une participation dans Suez Environnement, et ce afin de conserver un équilibre. Il y eut par la suite des tentatives de rapprochement entre Suez Environnement et Veolia. Ce qui se passe était totalement prévisible. J'ai du mal à imaginer que, lorsque vous avez officialisé, à l'issue du conseil d'administration du 30 juillet, la mise sur le marché de votre participation dans Suez – ce qui était, vous le reconnaissez vous-même, dans les tuyaux depuis un bout de temps –, vous n'ayez pas prévu que Veolia allait réagir.
Quant à l'État, lors de ce même conseil d'administration, son représentant a bien dû donner son accord. Et s'il n'a pas en tant que tel de siège au conseil d'administration de Veolia, en revanche, la Caisse des dépôts et consignations en a un et son représentant, qui agit, j'imagine, en liaison avec l'État, a approuvé l'offre de Veolia. Tout cela était écrit ! Vous semblez surpris par le calendrier, mais de l'extérieur, on a l'impression qu'au moins du côté de l'État actionnaire, d'Engie et de Veolia, cela faisait des mois que ce rapprochement était envisagé.
Enfin, je souhaiterais, tout comme le président Woerth, vous interroger sur les récentes cessions d'actifs par Suez. La vente en août d'Osis à Veolia, qui peut apparaître comme une préfiguration de ce qui est en train de se passer, était prévue depuis longtemps, mais elle a été suivie par d'autres ventes. Qu'en pensez-vous ?