Dans un excellent entretien accordé au Trombinoscope, Bruno Le Maire assure à propos des 3 % de déficit public et du pacte de stabilité et de croissance qu'il faut savoir sortir des dogmes.
Je vous propose quant à moi de sortir du dogme interdisant de toucher aux hauts revenus ou, en l'occurrence, aux gros patrimoines, en réinstaurant une imposition, l'imposition étant actuellement limitée au seul patrimoine immobilier. Il s'agira d'un impôt écologique et solidaire sur la fortune, la réforme de la fiscalité du capital, notamment, la suppression de l'ISF, en 2017, ayant été particulièrement néfaste. Les investissements, dit-on, en seraient facilités mais, en l'état, aucune étude ne le corrobore.
J'ai l'impression qu'il n'y en a jamais assez, qu'il faut toujours redonner des marges, diminuer la fiscalité sur les hauts revenus et le patrimoine, or bien des recettes font défaut pour alimenter le plan de relance et lutter contre la pauvreté qui s'accroît.
Pour nous, la taxation du capital est une mesure d'équité élémentaire qui, comme l'affirme le prix Nobel Esther Duflo, constitue « un impôt raisonnable qui n'a rien d'extrême ou de radical ».