Mes trois amendements sont à peu près les mêmes que ceux de Mme Magnier. Tous ont le même objectif : essayer de faire basculer une partie des fumeurs de tabac vers le tabac à chauffer.
Il n'y a pas de problème pour la e-cigarette : elle ne supporte aucune taxe spécifique. Il y en a un, en revanche, pour le tabac à chauffer, car c'est une catégorie qui n'existe pas. Il est classé parmi les « autres tabacs à fumer ». De ce fait, on lui applique un taux de taxation qui est le plus élevé, et de très loin, de toute l'Europe. Le résultat en est que le pourcentage des fumeurs qui y ont recours est aux alentours de 6 % chez nous, contre 20 % à 30 % dans d'autres pays. Or, comme l'a rappelé Lise Magnier, il présente 90 % de risques en moins pour la santé que le tabac à fumer.
Il convient donc de créer une ligne spécifique pour le tabac à chauffer. S'agissant du niveau de fiscalité, il y a trois solutions : on peut se caler soit sur la moyenne européenne, c'est-à-dire 120 euros pour 1 000 grammes – c'est l'objet de l'amendement I-CF718 –, soit sur le tabac à rouler, à savoir 288 euros – c'est l'amendement I-CF720 –, ou encore, ce qui à mon avis serait le plus astucieux, le fixer à 10 % de la valeur applicable au tabac à fumer, ce qui correspond à la différence de nocivité. La plupart de mes collègues semblent préférer soit un niveau identique à celui du tabac à rouler soit un taux proche de la moyenne européenne.