Intervention de Charles de Courson

Réunion du mercredi 7 octobre 2020 à 21h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

L'attitude du Gouvernement et du Président de la République à l'égard des chambres de commerce procède d'une philosophie hégélienne : il faut détruire les corps intermédiaires, qu'il s'agisse des chambres consulaires, des syndicats ou des collectivités territoriales. Or que s'est-il passé ? Lorsque la crise des gilets jaunes s'est déclenchée, vous avez été bien contents d'aller trouver les collectivités territoriales, les corps intermédiaires. Et face à la crise sanitaire, qui est-on allée chercher pour s'occuper des entreprises ? Les chambres consulaires. La politique que vous menez est totalement folle.

On nous a expliqué qu'il fallait que les CCI se financent au moyen de prestations de services. Elles l'ont fait, en partie, mais elles disent qu'elles ne peuvent pas faire plus. Du coup, elles licencient à tour de bras. Savez-vous combien l'État a récupéré ? En 2019, 200 millions d'euros ; en 2020, 150 millions d'euros, alors que les CCI ont perçu 349 millions d'euros. L'État capte donc 30 % de l'impôt prélevé sur les entreprises pour financer les chambres de commerce !

Je suis un homme de parole, monsieur le rapporteur général. Le Gouvernement, quant à lui, n'a pas cessé de mentir aux chambres. Il leur a promis d'arrêter la baisse, mais il a continué à chaque fois. Pourquoi cet acharnement de Bruno Le Maire ? Comment voulez-vous gérer les choses avec un gouvernement qui ne tient jamais sa parole ? Votre comportement est inacceptable, et cela vous explosera à la figure, comme cela vous est déjà arrivé à deux reprises. D'où mon amendement I-CF472.

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