Il vise à augmenter le budget alloué au développement du vélo et des pistes cyclables. Ce débat, que nous avions déjà eu l'année dernière, bénéficie d'un nouvel éclairage grâce à l'étude Impact économique et potentiel de développement des usages du vélo en France en 2020, qui a été publiée il y a quelques mois par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) et la direction générale des entreprises. Cette étude montre que, si l'on veut atteindre l'objectif que notre pays s'est fixé, à savoir atteindre une part modale de 9 % pour le vélo en 2024, il va falloir au moins doubler, voire tripler le rythme du déploiement des infrastructures pour les vélos. Cela représente pour les pouvoirs publics un effort financier de 4 à 5 milliards d'euros par an. Si l'on considère que l'État participe à hauteur d'environ 10 % au financement des investissements publics dans le vélo, on en arrive au montant proposé dans cet amendement, à savoir un abondement de 400 millions d'euros par an, qui s'ajouteraient aux 100 millions déjà prévus. Il s'agit de montants somme toute assez modestes en regard des bénéfices attendus ; une récente étude danoise confirme d'ailleurs l'intérêt du vélo pour la santé : à chaque fois qu'un citoyen parcourt un kilomètre à vélo au lieu de le faire en voiture, la société économise 1,07 euro.