L'amendement est une invitation pour le ministère de l'agriculture à réinvestir la question des mentions valorisantes agriculture biologique (AB) et haute valeur environnementale (HVE), niveau 3 de la certification environnementale. Créées entre les années 70 et 90, ces mentions ont méprisé les aspects carbone et commerce équitable.
Une négociation sur la norme française HVE, que nous avons requalifiée dans la loi ÉGALIM, et sur le label AB France – le plus connu du consommateur –, nous offrirait un levier très intéressant pour que ces mentions valorisantes ne couvrent pas des pratiques absurdes telles des serres chauffées ou le transport d'effluents sur des milliers de kilomètres, afin d'obtenir un taux protéique sur du blé dans le bassin parisien.
Rendre à ces mentions valorisantes leur raison d'être en signalant un bilan écologique véritablement favorable suppose un travail intellectuel de recherche, de négociation. Nous l'avons chiffré, de même que sa promotion. Nous ferions ainsi de la France un des leaders d'une vraie agroécologie, qui intègre les dimensions sociale et carbone qui manquent terriblement à ces mentions aujourd'hui.