Vous avez raison, la loi de finances pour 2020 prévoyait un budget inférieur de 120 millions d'euros à la programmation 2018-2022, mais le budget 2021 est en hausse de 607 millions d'euros, dont 300 millions au titre de la loi de programmation. La hausse du budget de la justice est donc conséquente et bien supérieure à ce qui était prévu par la loi de programmation.
M. Bernalicis et M. Hetzel ont beaucoup parlé des personnels. Nous avons le souci d'une justice proche du justiciable : alors que la loi de programmation prévoyait le recrutement de 1 260 ETP, ce sont 2 450 recrutements de magistrats, greffiers, personnels pénitentiaires qui vont être effectués, dont 1 000 dès cette année.
Nous avons augmenté les rémunérations, afin de rendre les métiers pénitentiaires plus attractifs. Contrairement à ce que vous avez dit, monsieur Hetzel, le plan pénitentiaire suit son cours, même si les élus et la population ne le voient pas toujours de cet œil – Laurent Saint-Martin pourrait en témoigner.
En outre, ce budget permettra un meilleur accès à la justice, notamment grâce au numérique. Je salue l'expérimentation de demande d'aide juridictionnelle en ligne, qui débutera à partir de la fin d'année et permettra de toucher ceux qui sont le plus loin de la justice.
Le groupe La République en Marche votera, bien entendu, les crédits de la justice. Monsieur le rapporteur spécial, je ne comprends pas votre avis défavorable alors que le budget est en hausse de 8 %, ce qui est exceptionnel dans les circonstances actuelles. Tous les Français ont envie de plus de justice et cela va y contribuer.