La situation appelle ces différences de points de vue. Le respect de la LPM est assez inédit et, même si je fais partie de l'opposition, je n'ai aucune gêne à reconnaître que c'est très positif. Néanmoins, et peut‑être un peu paradoxalement, on ne peut pas dire qu'aucune question ne se pose. Chaque budget est un numéro d'équilibriste. Les questions des uns et des autres ne sont donc pas uniquement dictées par leur positionnement politique, mais elles sont le reflet d'une situation très compliquée, qui interroge sur la soutenabilité même du budget. La révision de la LPM devra être un vrai exercice. Je crains qu'elle ne soit faite à la va‑vite et que les militaires ne tentent de passer le plus vite possible pour essayer de sauver les meubles. Or nous sommes à un moment où, pour des raisons financières et géopolitiques, il est très utile de se poser certaines questions.