C'est devenu une habitude de privilégier les contractuels plutôt que les titulaires. C'est la nouvelle doctrine des ressources humaines de l'éducation nationale. Pour démanteler un système, on ne fait pas mieux.
Cette année encore, on préfère recruter 35 315 contractuels dans le secondaire plutôt que d'ouvrir le nombre de postes nécessaire aux concours de recrutement afin de couvrir les postes vacants.
Dans le premier degré également, on préfère embaucher massivement des contractuels, dont on se demande d'ailleurs comment ils sont formés, plutôt que de recruter des enseignants classés sur la liste complémentaire du concours de professeur des écoles.
Ainsi, dans mon département de la Seine-Saint-Denis, où il serait important de stabiliser les équipes, 600 contractuels ont été recrutés alors que 242 candidats étaient inscrits sur la liste complémentaire. C'est incompréhensible.
Les enseignants se retrouvent dans une situation de grande précarité et la question se pose de la considération que l'on porte à leur métier. Ces contractuels n'ont pas les mêmes droits que les enseignants et les équipes ne peuvent atteindre la stabilité dont elles ont pourtant besoin.
Nous demandons, par conséquent, la mise en place d'un plan de titularisation de contractuels de l'éducation nationale qui exercent des missions sur des emplois pérennes.