Pas moins de 1 800 emplois d'enseignants sont supprimés dans le second degré public alors que 23 300 élèves supplémentaires sont attendus. Depuis 2018, 7 490 emplois ont été supprimés quand, dans le même temps, les effectifs augmentaient de près de 68 000 élèves. C'est le monde à l'envers !
La compensation des emplois manquants par des heures supplémentaires que les enseignants doivent ajouter à leurs heures de service devient un mode de fonctionnement ingérable. Un syndicat a déploré que, cette année, l'avalanche d'heures supplémentaires pour pallier le manque organisé de personnels soit tel qu'il dépasse l'entendement, car pas moins de l'équivalent de 2 500 postes seraient financés en heures supplémentaires à la rentrée 2020. Voilà comment fonctionnent les collèges et les lycées, au moment où l'on déplore tout ce qu'il s'y passe !
Rappelons qu'en 2013, ces enseignants « qui ne font rien » travaillaient déjà, en moyenne, 41 heures par semaine. Depuis l'année dernière, ils sont obligés d'accepter une deuxième heure supplémentaire de cours par semaine pour compenser le refus du Gouvernement de recruter des enseignants. Quand arrêtera-t-on de tirer sur la corde ?
Au-delà des conditions de travail des professeurs qui se dégradent, ce sont les collégiens et les lycées qui sont moins bien accompagnés. Les chiffres ne disent pas tout, il faut aussi écouter ce que nous disent les enseignants. Les médias relaient leur parole et il faut lui donner écho dans votre budget.