Cet amendement vise à augmenter les moyens consacrés aux lycées professionnels. Si la réforme de l'enseignement professionnel a pour objectif de faire de la voie professionnelle un parcours de réussite et d'excellence pour les élèves, elle doit s'accompagner de moyens supplémentaires pour les lycées et les enseignants.
Je pourrais multiplier les exemples : des demi-groupes pour donner corps à tous les dispositifs comme le chef-d'œuvre ou la co-animation, qui restent, pour le moment, essentiellement pris sur les heures d'accompagnement personnalisé. Faute de temps, les lycées ne parviennent pas à mettre en œuvre cette réforme.
L'enseignement professionnel scolaire a en effet pour vocation de permettre une insertion immédiate sur le marché du travail ou une poursuite des études en proposant une réponse adaptée aux besoins des élèves. Plus de 1 500 lycées professionnels forment près de 523 000 élèves de l'enseignement public chaque année, dans plus de 300 spécialités.
À la rentrée 2021, 520 433 élèves sont attendus en lycée professionnel. Ce sont autant de spécialisés qui demandent un suivi spécifique, des moyens et un encadrement importants pour les lycées professionnels.
Le problème des heures se pose mais aussi celui de la formation des enseignants qui doivent enseigner à des apprentis de plus en plus nombreux, répartis dans des groupes hétérogènes.
Les lycées professionnels ne peuvent pas bénéficier des mesures de relance du Gouvernement concernant l'apprentissage car les apprentis ne rentrent pas dans leurs effectifs. De surcroît, en termes d'emploi, les syndicats dénoncent des transferts de la voie professionnelle vers la voie technologique et générale ainsi que des baisses horaires dans certaines disciplines.
Dans ce contexte, les lycées professionnels seront peu en mesure de prendre en compte les évolutions et les transitions nécessaires sur le marché de l'emploi pour leurs élèves.
Cet amendement tend, par conséquent, à augmenter les moyens des lycées professionnels de 10 millions d'euros.