L'actualité vient de mettre en lumière l'importance cruciale de l'école dans l'émancipation intellectuelle et sociale de nos enfants mais, aussi, dans l'appropriation de nos valeurs républicaines. Je m'associe aux différents hommages qui ont été rendus au professeur Samuel Paty, décapité par un terroriste pour avoir enseigné la liberté d'expression.
Suite à la crise sanitaire, les inégalités scolaires ont explosé, les élèves ayant déjà été privés d'une école qui ne pouvait plus assurer son rôle d'ascenseur social. Ce budget ne garantit pas le développement d'une meilleure école pour demain ni d'une meilleure reconnaissance de l'engagement de nos professeurs et des personnels des établissements.
En effet, si des mesures sont prises pour renforcer le premier degré, nous regrettons que ce soit au détriment du secondaire, lequel subira la suppression de 1 800 emplois malgré une augmentation des effectifs de 28 000 élèves. Une telle orientation est irréaliste et ne peut être compensée par le seul jeu des heures supplémentaires.
La revalorisation de la rémunération des professeurs est quant à elle bien trop faible par rapport à celle des pays voisins et n'entravera en rien le déclassement qu'ils subissent.
Par ailleurs, l'ensemble des fonctions support est complètement oublié. Rien sur les conseillers principaux d'éducation (CPE), sur les psychologues en RASED, sur les personnels de santé, sur les directeurs d'école, dont nous connaissons pourtant les difficultés.
Malgré la création de 4 000 postes d'AESH, la rémunération de ces derniers n'est pas révisée, faisant fi ainsi d'une demande récurrente seule à même d'assurer l'attractivité de cette profession. La liste pourrait être longue…
Nous sommes en désaccord quant à l'augmentation des crédits aux écoles privées, au détriment de l'école publique, seule garante de la mixité sociale dont notre pays a tant besoin. C'est pourquoi le groupe Socialistes et apparenté ne soutiendra pas ce budget.