Je vous trouve très sévère à l'égard de ce projet qui est extrêmement structurant. Son expérimentation n'a pas pu être pleinement menée puisque l'extension du dispositif à quatorze départements a eu lieu pendant la période du confinement : il ne s'est donc quasiment rien passé.
Vous vous fondez sur des chiffres qui ne sont pas exacts. Vous avez évoqué 35 000 jeunes en 2019. En 2020, 100 000 jeunes se sont inscrits, sur les 135 000 qui étaient éligibles : l'objectif a quasiment été atteint.
Il est vrai que les expérimentations sont très éparpillées sur le territoire, ce qui fait qu'on a du mal à monter en puissance, mais en Bretagne, où tous les départements étaient concernés, le pass culture a très bien fonctionné.
Vous dites que les usages sont uniquement concentrés sur le numérique. Or ce n'est pas vrai. Avant la crise sanitaire, ce secteur ne représentait que 20 % de l'utilisation du pass culture.
S'agissant du coût, il serait peut-être plus prudent de réduire le montant du pass culture à 300 euros si nous allons vers une généralisation du dispositif, que je soutiens.
Je continue à penser, en effet, qu'il s'agit d'un formidable outil pour la relance, qui devrait d'ailleurs vous plaire puisqu'il agit sur la demande.
Par conséquent, avis défavorable.