Le Président de la République a fait de l'aide publique au développement une des priorités de son quinquennat. Dans ce cadre, le Gouvernement applique une hausse sans précédent des moyens consacrés à cette politique, l'objectif qui a été fixé étant d'y consacrer 0,55 % du RNB en 2022.
L'année prochaine, les crédits de paiement de cette mission seront portés à 4,9 milliards d'euros. L'augmentation sera de 683 millions d'euros, en plus du renforcement des fonds propres de l'AFD dont vous avez parlé, monsieur le rapporteur spécial. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la France a déjà porté son APD à 0,44 % du RNB en 2019, ce qui nous place sur une bonne trajectoire.
Les crédits alloués aux fonds bilatéraux poursuivront leur augmentation en 2021. Ceux consacrés aux fonds multilatéraux augmenteront aussi, substantiellement, pour financer les grandes priorités sectorielles actées par le CICID en 2018, les décisions prises lors du sommet du G7 présidé par la France, à Biarritz, en août 2019, et la réponse internationale à la crise liée à la pandémie de covid-19.
Les fonds pour l'aide humanitaire augmenteront notamment : ils s'élèveront à près de 330 millions d'euros, l'engagement qui a été pris étant d'atteindre 500 millions en 2022. Les crédits transitant par les organisations de la société civile, par l'intermédiaire du guichet dédié de l'AFD, dépasseront le seuil de 100 millions d'euros. Enfin, le niveau des engagements concernant les dons-projets de l'AFD et les dons aux ONG reste supérieur à un milliard d'euros.
L'effort de la France est considérable, et nous saluons le dépôt prochain sur la table du Conseil des ministres du projet de loi de programmation relative à la politique de développement et à la lutte contre les inégalités mondiales, qui permettra de renforcer la lisibilité de l'APD et d'inscrire nos efforts dans une perspective de long terme.
Le groupe La République en Marche votera, bien évidemment, en faveur de ces crédits.