Cette réflexion sur le rôle de l'État actionnaire se retrouve dans le rapport que j'ai rédigé à l'occasion du Printemps de l'évaluation : c'est seulement dans ce cadre que nous pouvons dresser le bilan des décisions prises et des actions menées.
Concernant Engie, je me suis exprimée lors de la séance des questions au Gouvernement.
L'exercice auquel nous nous livrons aujourd'hui est intellectuellement difficile, comme chaque année. C'est en effet la seule mission, avec celle que rapporte Mme Peyrol, où l'on nous demande de voter des recettes et des dépenses pour ainsi dire fictives. De 2010 à 2020, nous avons voté, chaque année, 5 milliards de dépenses et 5 milliards de recettes. Mais de nombreuses sociétés ont été recapitalisées. Il en va différemment pour 2021, puisqu'on nous demande de voter 12,8 milliards de recettes et 13,3 milliards de dépenses. Mais personne ne peut dire ce qui se passera réellement : nous touchons les limites de notre rôle de parlementaires faute d'être en mesure de nous projeter. C'est seulement après coup que nous pouvons exercer pleinement notre mission, dans le cadre du Printemps de l'évaluation, qui malheureusement a peut-être moins d'écho. Sur des questions aussi essentielles, le Printemps de l'évaluation n'est pas encore l'outil parfait, même s'il a regagné des couleurs.