Je suis un rural ; je m'en tiendrai donc aux espaces ruraux. Il faut d'autant plus mettre le paquet sur la rénovation énergétique qu'elle est aussi un accélérateur économique important pour ces territoires. Or les objectifs en la matière ne seront peut-être pas atteints, pour diverses raisons. La crise sanitaire, sans aucun doute, a des conséquences sur cette affaire-là.
S'agissant des zones de revitalisation rurale, on entend dire depuis quelques jours qu'elles seront prolongées pour deux ans. Il importe que ce dispositif ne soit pas remis en cause au 1er janvier prochain. Il faut mettre à profit ces deux ans pour réfléchir au projet des territoires ruraux. En matière de rénovation énergétique des logements, par exemple, il faut se pencher sur le problème des logements vacants dans les centres bourgs et les villages, qui sont souvent des verrues et dégradent l'image de ces territoires. Il faut repenser cette politique pour leur redonner vie.
Il faut également repenser la lutte contre l'artificialisation des sols. Dire depuis Paris qu'il faut cesser de consommer des sols au motif que l'équivalent d'un département disparaît tous les sept ans, c'est bien beau, mais, depuis le temps que j'entends dire cela, je ne m'explique pas qu'il reste encore des départements ! Il faut faire de ces sujets des priorités et anticiper les questions qui se posent. La cohésion des territoires consiste aussi à réfléchir à ces projets.