C'est l'ONACVG qui va financer des actions en faveur des harkis et leurs familles à hauteur de 2,1 millions d'euros. J'ai entendu le rapporteur pour avis de la commission de la défense expliquer qu'il y avait un contrat d'objectifs et de moyens avec l'ONACVG. Or je considère que ce n'est pas à l'Office, mais à l'État, de financer cette mesure. Aussi l'amendement II-CF1199 permet-il de soulager la trésorerie de l'ONACVG. Bien sûr, nous avons prévu un gage, mais il ne tient qu'au ministre de le lever.
J'ajoute que nous nous honorerions à augmenter très fortement les crédits en faveur des harkis et de leurs descendants, les combattants étant en nombre très réduit. Certes, le problème est en train de résoudre, mais de façon très cynique : plus on attend, plus le nombre d'allocataires diminue d'année en année. C'est scandaleux du point de vue de la responsabilité de la France à l'égard de ses combattants.
Nous savons que le budget des anciens combattants baisse d'année en année du fait de l'attrition. Il suffirait de le maintenir d'une année sur l'autre et de considérer que tout le solde soit reversé automatiquement à des actions en faveur des harkis, et naturellement, sans même faire d'économies, nous parviendrions à financer des plans beaucoup plus importants en direction de la deuxième génération, qui a souvent des problèmes de logement, et de la troisième génération qui a parfois des problèmes d'insertion.
Bien évidemment, il ne faut pas le faire pour toutes les générations, mais il faut prendre le taureau par les cornes et mener une réflexion approfondie. On parle de responsabilité, de droits, mais je pense que les harkis et leurs descendants attendent surtout des actes, des mesures concrètes. La disposition que je propose, qui est limitée, permettrait d'aller dans ce sens.