Intervention de Julien Aubert

Réunion du vendredi 23 octobre 2020 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Cette année, la logique comptable l'a encore emporté sur la logique combattante. Vous avez oublié qu'investir dans le lien entre la nation et l'armée, c'est aussi investir dans une société sans doute plus apaisée. C'est important dans le contexte actuel.

Contrairement à vous, le groupe Les Républicains ne considère pas qu'une baisse de plus de 3 % du budget en crédits de paiement est synonyme d'une attention particulière portée au monde combattant. À ce rythme, le budget passera sous la barre symbolique des 2 milliards d'euros à la fin du quinquennat, en 2022. Il sera alors difficile d'expliquer que les moyens alloués depuis 2017 démontrent un quelconque attachement au monde combattant…

Nous tenons à dénoncer, une fois de plus, le discours de l'exécutif qui consiste, année après année, à se réjouir du maintien du droit existant. C'est parfaitement normal ! Il eût été préférable de voter les différents amendements que nous avons proposés concernant les harkis ou la revalorisation de la retraite du combattant.

Vous vous êtes réjouis de l'attribution de la carte du combattant aux militaires déployés en Algérie entre le 3 juillet 1962 et 1964, en oubliant qu'au nom de considérations politiques, le Gouvernement avait rejeté en séance une proposition similaire des Républicains, portée par Gilles Lurton.

Enfin, cette année, le 11 novembre se déroulera dans un contexte sanitaire très particulier, ce qui mettra sans doute en difficulté le monde combattant et fragilisera son action sociale – la vente de l'œillet sera compliquée. Pour toutes ces raisons, nous considérons que le budget 2021 n'est pas à la hauteur et nous ne voterons pas les crédits de la mission.

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