Le budget de la mission subit une érosion de 2,8 % en autorisations d'engagement et de 3,25 % en crédits de paiement, essentiellement due à la baisse des crédits relatifs à l'administration de la dette viagère, liée à la décroissance du nombre de bénéficiaires. Pour autant, comme l'indiquait Julien Aubert, il est dommage que la logique comptable l'emporte sur la logique combattante.
Néanmoins, certaines évolutions, plus favorables, sont à noter : l'augmentation de 11 millions d'euros des crédits liés au lien armée-nation et à la politique mémorielle, afin de financer les commémorations liées au cent cinquantième anniversaire de la guerre de 1870, celles du quatre-vingtième anniversaire de la seconde guerre mondiale et celles du trentième anniversaire de la guerre du Golfe. Ces hausses concernent également les programmes à destination de la jeunesse, comme la Journée défense et citoyenneté et le service militaire volontaire.
Nos propositions visaient également à accroître plus substantiellement les crédits en faveur des harkis et de leurs familles au titre de la solidarité nationale et de la reconnaissance des services rendus à la France – nous avons eu un débat à propos de la participation aux crédits de l'ONACVG.
Le groupe Socialistes et apparentés défend également une mesure visant à réparer une injustice concernant la revalorisation des PMI et espère des avancées.
En conclusion, malgré quelques évolutions favorables, ce budget reste largement perfectible et n'est pas encore à la hauteur des enjeux du monde combattant. C'est la raison pour laquelle notre groupe s'abstiendra.