J'ai l'impression que nous ne mettons pas la même chose derrière les mots. J'entends la majorité et le Gouvernement parler de l'urgence climatique. Soit. Les catastrophes climatiques vont s'enchaîner les unes après les autres, non pas dans quarante ou cinquante ans, mais dans les prochaines années. Ce seront des crises chaotiques. On sait que si l'on dépasse 3 à 4 degrés d'augmentation des températures à la fin du siècle, c'est la vie de centaines de millions de personnes qui sera menacée. Monsieur le rapporteur général, vous ne pouvez donc pas nous répondre que la priorité du moment est de faire en sorte que les entreprises passent la crise, peu importe comment, et en payer les conséquences dans les années à venir. À partir du moment où l'État met autant d'argent dans les entreprises, on ne peut pas s'offrir le luxe de se contenter de préserver l'emploi et leurs profits, en disant que l'on verra plus tard pour la suite. En réalité, vous n'y croyez pas, quand vous dites que l'urgence climatique est vitale. Sinon, vous ne pourriez pas nous répondre de la sorte.