Au nom du groupe les Républicains, je souhaitais vous interpeller sur les incidences concrètes des contrats de transition écologique pour les acteurs de terrain. Ces futurs contrats concerneront tout autant des territoires en grande difficulté industrielle ou ayant besoin d'un accompagnement social au titre de la transition énergétique, qu'également des territoires à la pointe dans ce domaine ; l'État s'engage à fournir aux porteurs de projets un soutien à la fois politique, technique et financier ; les contrats seraient conclus au niveau des EPCI. Pourriez-vous nous indiquer de quelle manière sera assuré l'équilibre entre les projets urbains et ruraux ? Comment comptez-vous procéder pour que ces projets soient le plus en adéquation avec les spécificités des territoires ?
Notre seconde préoccupation porte sur l'échéance de la contractualisation. À l'occasion de la dix-septième conférence des villes qui s'est tenue à Paris le 20 septembre dernier, vous avez annoncé vouloir associer de nombreux acteurs à l'élaboration de ces contrats : le monde économique – à travers les chambres consulaires –, les organisations professionnelles et syndicales et le monde de l'éducation. Si la volonté de concerter est louable, cette multiplication des consultations ne risque-t-elle pas d'allonger de façon significative le processus de contractualisation ? Quelles garanties pouvons-nous donner aux territoires en situation d'urgence ?
Le groupe Les Républicains demeure convaincu qu'il faut investir dans les énergies renouvelables ; pour ce faire, notre assemblée doit pouvoir débattre du cadre juridique et contractuel.
Sans doute rattrapés par le principe de réalité, vous vous êtes rendu compte que ramener à 50 % de la part du nucléaire dans notre production d'électricité à l'échéance de 2025 était impossible. Là où les centrales fermeront, quelles compensations seront offertes aux populations locales ? Des personnes consomment, vivent et travaillent autour de ces centrales, souvent en milieu rural. Comment entendez-vous préserver le dynamisme et la vie dans ces territoires, nécessairement touchés par les fermetures ?
Enfin, les alternatives connues aux centrales nucléaires sont encore insuffisantes et lacunaires pour assurer à la France son indépendance énergétique. Dans le cadre de la transition, comment peut-on intégrer une part de recherche pour développer les énergies nouvelles ?