Je vous remercie pour vos interventions.
Le Gouvernement prévoit une récession de 11 % cette année. Quel regard portez-vous sur cette prévision, qui paraît très pessimiste au regard de celles de vos différents instituts ?
En ce qui concerne le chômage, partagez-vous le pessimisme de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) pour l'année 2021 ? Je n'en ai pas le sentiment, mais nous voyons bien que le premier semestre de l'année 2021 sera très difficile.
Plus généralement, vous semblez vous attendre à ce que nous retrouvions rapidement le niveau d'activité que nous connaissions en 2019 : en 2021 pour certains, en 2022 pour d'autres. Le Gouvernement, prudent, évoque plutôt 2022. Considérez-vous cela comme acquis ? Aurons-nous globalement effacé les conséquences de la crise dès 2021 ou 2022, malgré des séquelles qui pourront affecter certaines catégories sociales ou certains secteurs d'activité ?
Que pouvez-vous nous dire de plus sur l'endettement, qui nous préoccupe tous ? J'ai bien compris qu'actuellement la dette nous coûtait moins cher que lorsque nous étions moins endettés – ce qui est formidable –, mais les taux ne sont peut-être pas indéfiniment bas et l'abondance de liquidités n'est pas forcément éternelle. Quel regard portez-vous sur la politique monétaire actuelle et sur le niveau des taux d'intérêt ?