Merci, madame, messieurs, pour vos présentations riches, complètes et passionnantes.
Vos statistiques soulignent une capacité de rebond de l'économie française. Les projections de l'Eurosystème présentées tout à l'heure montrent que la croissance du PIB sera plus forte en France qu'en Allemagne ou en Italie en 2021 et 2022. J'aimerais vous interroger sur les facteurs de la résilience de l'économie française : selon vous, tient-elle aux mesures fortes de soutien aux ménages, au rôle d'amortisseur du secteur public, à notre moindre ouverture au commerce extérieur ou aux mesures sanitaires plus fortes que nous avons prises lors du premier confinement ?
La politique monétaire expansionniste, voire très accommodante, de la Banque centrale européenne se traduit par un accroissement de la quantité de monnaie en circulation dans la zone euro, notamment en France, à un rythme supérieur à celui de la croissance de la production de biens et services. Or, si l'inflation des biens et services ne progresse pas, le prix des actifs mobiliers, lui, augmente significativement. Ne craignez-vous pas une bulle financière ? Le cas échéant, l'éclatement de celle-ci ne perturberait-il pas la reprise de l'économie réelle ?
Par ailleurs, si la politique monétaire accommodante a permis d'éviter les problèmes de liquidité au sein du secteur bancaire, qu'en est-il de la solvabilité de nos banques ? Est-ce qu'une analyse des risques de défaillance des banques a été menée, par exemple dans le cadre du mécanisme européen de stabilité ?
Certains économistes voient dans le décalage entre le niveau d'endettement des entreprises et la chute des défaillances la preuve d'une « zombification » de l'économie, avec des entreprises que l'on maintiendrait sous perfusion. Partagez-vous cette analyse ? Ce risque de maintien en vie artificiel de ces entreprises non viables grâce aux aides existe-t-il vraiment ?