Je félicite la rapporteure pour ses travaux. Je m'exprime en mon nom mais également au nom de Mme Pires Beaune, membre du groupe d'études sur la maladie de Lyme.
Cette maladie est aujourd'hui l'une des dix maladies infectieuses les plus fréquentes en France : l'agence nationale de santé publique – Santé Publique France – recensait plus de 67 000 cas en 2018, soit un doublement de leur nombre en à peine dix ans.
Nous sommes nombreux à recevoir dans nos permanences en circonscription des personnes malades et, quelquefois, désemparées par leur errance diagnostique et thérapeutique. Les symptômes sont en effet multiples : certaines guérissent très bien avec un traitement antibiotique de quelques semaines tandis que d'autres souffrent d'importantes douleurs ou de troubles de la mémoire et de la concentration.
À cela s'ajoutent l'absence de reconnaissance de cette maladie chronique, les difficultés de sa prise en charge et l'insuffisante sensibilisation des professionnels à son dépistage. La représentation nationale se mobilise sur ce sujet à travers les travaux du groupe d'études ou le dépôt d'une proposition de loi par M. Vincent Descœur.
Alors que le plan national de 2016 n'a pas porté les fruits escomptés – c'est le moins que l'on puisse dire –, nous devons impérativement relancer une politique publique ambitieuse, assortie des moyens nécessaires et adéquats. Il s'agit d'une urgence car le nombre de malades ne cesse de croître d'année en année, tandis que leur prise en charge demeure notoirement insuffisante.
Vous faites état, madame Louwagie, d'un financement insuffisant en matière de recherche avec 1,5 million d'euros par an pour quarante-six projets recensés qui, malheureusement, ne prennent pas en compte les conséquences graves de la maladie. Que pensez-vous de l'idée de notre collègue Descœur – à laquelle je souscris – de créer une agence nationale sur le modèle de celle dédiée à la lutte contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) : un tel dispositif serait-il à la hauteur des enjeux ? À quel niveau le financement de la recherche publique doit-il être porté afin de répondre à la détresse des malades et pouvez-vous préciser la technique budgétaire que vous associez au montant de 5 millions d'euros que vous proposez ?
En matière de prévention et de surveillance du plan vectoriel, à combien estimez-vous les coûts d'un module opérationnel géré en lien avec l'éducation nationale ?