Si nous sommes en faveur de la politique du « quoi qu'il en coûte », ainsi qu'en témoigne notre soutien aux quatre PLFR prévoyant le financement de mesures de soutien à l'activité économique, nous regrettons que le Gouvernement laisse déraper les dépenses de fonctionnement sans lien avec la crise. En effet, selon la Cour des comptes, la hausse inédite des dépenses ordinaires de 6,7 milliards d'euros en 2020 ne s'explique pas par la crise sanitaire. En outre, 5 000 postes de fonctionnaires d'État ont été créés en 2020, malgré la promesse du Président de la République d'une suppression de 50 000 postes sur la durée du quinquennat. Enfin, la Cour des comptes estime que l'exécutif a exagérément gonflé les montants des aides économiques.
Le manque de maîtrise des comptes publics est chronique. Nous avons pu le constater lors des trois années précédant la crise sanitaire et la France, dont le déficit est l'un des pires de la zone euro, est championne d'Europe en matière de prélèvements obligatoires et de dépense publique.
Quels sont les moyens que vous vous donnez pour stabiliser la dette à l'horizon 2027 ? La Cour des comptes dénonce le manque de réalisme des prévisions budgétaires et le rebond de la croissance ne suffira pas s'il ne s'accompagne pas de réformes d'ampleur pour réduire la dépense publique. Vous évoquez un objectif contraignant, mais la France n'a jamais respecté les programmes de stabilité qui ont été présentés les années précédentes.
Je voudrais pour finir rappeler l'opposition catégorique du groupe Les Républicains à toute hausse d'impôts.