Vous estimez que les prévisions de croissance figurant dans le programme de stabilité sont trop optimistes pour la période 2023-2027, ce qui rend l'objectif de baisse de l'endettement fixé pour 2027 difficile à atteindre. Pourtant, le Gouvernement choisit de réduire les dépenses publiques en les soumettant à une norme contraignante – pas plus de 0,7 % d'augmentation annuelle. Ne croyez-vous pas que ce choix grèvera encore plus la croissance ? Elle sera privée à la fois de la relance par la dépense publique et de l'utilisation de l'épargne, pour des raisons de précaution. Il en résulterait un cercle vicieux et une récession quasiment pérenne.
Le Gouvernement indique dans le programme de stabilité qu'il veut soumettre l'initiative législative à une sorte de règle d'or, dont le respect serait l'alpha et l'oméga au Parlement, sous le contrôle du Haut Conseil des finances publiques. Ne pensez-vous pas que cela pose un problème démocratique ? Cela réduirait la capacité d'initiative, déjà assez contrainte, du Parlement en matière de finances publiques.