Nous sommes confrontés à une situation particulièrement difficile. Elle était déjà tendue avant l'irruption de la crise sanitaire, qui a singulièrement aggravé la conjoncture.
S'agissant des dépenses, M. Le Maire nous a présenté hier un programme de stabilité axé sur un contrôle drastique des dépenses, dont on peut se demander s'il est tenable et même souhaitable à la sortie de la crise. Vous évoquez l'effet de cliquet dans votre rapport tout en doutant de l'opportunité d'un maintien des dépenses à un niveau très élevé. Les objectifs du Gouvernement ne risquent-ils pas d'être intenables ? N'y a-t-il pas, en fait, une contradiction fondamentale ?
La hausse considérable de la dette ne suscite pas, pour l'instant, de grandes inquiétudes grâce à la politique volontariste de l'Agence France Trésor et surtout aux taux d'intérêt particulièrement bas. Néanmoins, une hausse des taux ne risque-t-elle pas de conduire à une situation intenable, à un choc brutal ? On voit mal quelles mesures on pourrait prendre pour y faire face.
S'agissant toujours de la dette, M. Le Maire a réitéré son rejet du plafond maastrichtien de 60 % du PIB tout en rappelant son attachement, pour ce qui est du déficit, au critère de 3 % du PIB. Pourquoi ne pas abandonner les deux ? Quels nouveaux critères faudrait-il alors créer ?
Toutes ces questions peuvent se résumer de la manière suivante : quelle politique, quelle convergence et quelle gouvernance faut-il adopter face à la situation actuelle ?