Pour résumer, nous décaissons vite et fort sur le Fonds de solidarité. Nous avons déjà dépensé beaucoup d'argent en 2020 à ce titre, et nous en dépenserons encore plus en 2021 ; c'est la raison pour laquelle vous le rechargez à hauteur de 6,7 milliards d'euros. Pour le début de l'année 2021, nous avons déjà consommé un peu plus de 13 milliards d'euros, ce qui représente une somme très importante – nous avions consommé un peu moins de 12 milliards en 2020. Voilà qui est dû aux caractéristiques mêmes du Fonds de solidarité, qui ont beaucoup évolué : les sommes versées à chaque entreprise sont désormais très importantes et le périmètre très large. Pensez-vous que la nouvelle dotation du Fonds de solidarité suffira, ou devrons-nous procéder à de nouveaux rechargements, par exemple en loi de finances rectificative avant l'été ?
S'agissant de l'activité partielle, la situation est tout à fait différente. Nous constatons une forte réduction des décaissements. L'activité partielle a coûté environ 18 milliards d'euros en 2020. Sur les quatre premiers mois de l'année 2021, elle a coûté 1,8 milliard d'euros. Après le décret d'avance, c'est-à-dire après le versement des 500 millions d'euros supplémentaires, vous avez indiqué que 10 milliards d'euros seraient encore disponibles, financements de l'Unédic compris. Comment obtenez-vous ce chiffre ? Celui dont je dispose est inférieur. Encore une fois, ces sommes seront-elles suffisantes ?
Ces questions sont sans doute très prospectives et spéculatives, mais le décret d'avance que vous nous soumettez n'est-il qu'un prélude au PLFR ou pouvons-nous disposer d'un solde de compte anticipé ?
Enfin, comment envisagez-vous les principaux équilibres du futur PLFR ? Est-il encore trop tôt pour répondre ?