Avant toute chose, je veux saluer l'engagement inédit de ce Gouvernement et de la ministre en faveur de la culture alors que le secteur a connu un choc violent avec la crise sanitaire. La fermeture des lieux culturels a été un crève-cœur pour les professionnels, pour les artistes amateurs, pour tous nos concitoyens, si attachés à la scène culturelle de leur pays, ainsi que pour les étrangers, touchés notamment à travers le réseau culturel français à l'étranger.
En déplacement au Burkina Faso, la semaine dernière, j'ai pu mesurer le dynamisme de notre antenne culturelle de Bobo-Dioulasso, dont le travail est remarquable pour faire vivre notre langue et notre culture dans la région des Hauts-Bassins.
Outre les mesures de soutien à l'ensemble des acteurs économiques en France – prêts garantis par l'État (PGE), fonds de solidarité, chômage partiel – dont certains acteurs culturels ont pu bénéficier, et l'année blanche pour les intermittents, de nombreux crédits nouveaux ont abondé le programme de la mission Culture en 2020 afin de financer des dispositifs de soutien. Enfin, les 2 milliards du Plan de relance affectés à la culture constituent une formidable opportunité pour promouvoir notre rayonnement.
Cependant, un angle mort demeure : le soutien aux alliances françaises, très souvent de droit local privé, qui ont grandement souffert du retrait d'un certain nombre de mécènes et de sponsors. De quelles aides nos alliances et nos instituts français peuvent-ils donc bénéficier, alors que la fermeture de celui de Valence, en Espagne, serait de surcroît envisagée ? Enfin, les Français de 18 ans résidant à l'étranger pourraient-ils bénéficier du pass culture ?