La politique des transports a été particulièrement touchée par la crise sanitaire, alors qu'il s'agissait d'une année importante pour ce secteur, marquée par l'entrée en vigueur des dispositions de la loi d'orientation des mobilités. Si le budget pour 2020 était marqué par une hausse de 14 % en autorisations d'engagement et de près de 17 % en crédits de paiement par rapport à celui de 2019, les crédits ouverts se sont révélés bien supérieurs à ceux prévus initialement, afin d'amortir les conséquences de la crise sanitaire.
Le démarrage dès 2020 du volet mobilités du plan France relance a renforcé les investissements. Nous saluons l'aide à l'acquisition de véhicules propres et le plan de soutien de la flotte de commerce ainsi que la compensation des baisses de recettes des opérateurs, dont l'AFITF, ou encore, et cela concerne particulièrement ma circonscription, l'aide exceptionnelle apportée à Île-de-France Mobilités.
J'appellerai votre attention sur deux points relatifs au transport routier de marchandises et de voyageurs. L'exécution 2020 révèle la nécessité de mettre en œuvre une filière efficace de « rétrofit » pour les véhicules lourds, sans laquelle nos nombreux investissements dans ce secteur ne seront pas suffisamment efficaces. En termes de qualité de l'air, d'émissions de gaz à effet de serre, d'usage de matières premières, mais également de création d'emplois, le développement de cette filière est indispensable. Quel plan associé à quel budget comptez-vous mettre en œuvre pour y répondre ? J'insiste sur ce point, parce que nos seuls horizons ne suffiront pas à passer le nombre de poids lourds circulant sur nos routes en décarbonation totale, si l'on n'agit pas sur cette filière de « rétrofitage ».
Enfin, je souhaite vous interroger sur la question des poids lourds roulant au gaz naturel pour véhicules (GNV), qui ne semble pas avoir trouvé de réponse suffisante lors de l'exercice budgétaire 2020. Comment entendez-vous intégrer un plan d'avitaillement pour ces énergies alternatives, gage d'une transition énergétique réussie du secteur routier ?
Je ne peux m'étendre sur la stratégie du fret ferroviaire, puisque nous attendons le rapport du Conseil d'orientation des infrastructures (COI).