Intervention de Maina Sage

Réunion du mercredi 2 juin 2021 à 16h45
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

Au sortir d'une crise sanitaire inédite, il convient de saluer la volonté du Gouvernement de rebondir par la mise en place d'un plan de relance économique de grande ampleur, portant notamment sur la transition environnementale. Au nom du groupe Agir ensemble, je tenais à saluer les efforts financiers exceptionnels consentis et leur poursuite en 2021.

Concernant le transport terrestre, mon groupe est attaché au plan en faveur de l'hydrogène vert, pour lequel 2 milliards d'euros devaient être déployés dès cette année dans le cadre du plan de relance. Peut-on accélérer l'atteinte de ses objectifs ? Comment concilier l'utilisation d'énergies nouvelles avec les ambitions de sobriété en matière de transport ?

Je signalerai la situation particulière de nos compagnies aériennes et leur intérêt majeur pour le désenclavement et le maintien du lien des outre-mer avec le niveau national. Les équipes du ministère des finances travaillent sur la question. De fait, il convient de prendre en compte l'intérêt stratégique que représente le maintien de ces compagnies. Leur expertise, leur plus-value, leur expérience uniques ne pourraient être conservées si elles devaient péricliter ou être rachetées. Nous demandons donc un effort particulier. Chaque minute qui passe fragilise ces compagnies.

Je salue la création d'un ministère de la mer, qui est de nature à nous permettre de faire un bond en avant. Le domaine du maritime représente un défi planétaire majeur. En matière de connaissances, l'année 2021 marque le début de la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques. Madame la ministre, comment votre ministère entend-il renforcer son action en matière de décarbonation de l'économie maritime ? Je regrette que, dans le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, nous n'ayons pas pu aller plus loin pour le transport maritime. La demande est forte dans les territoires d'outre-mer, qui « gèrent » 97 % de l'espace maritime français. Nous sommes la deuxième puissance maritime mondiale ; cet espace est situé outre-mer. Nos stratégies pour ces territoires doivent correspondre à une ambition nationale.

Auditionné ce matin, le président de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France rappelait que les investissements liés au maritime ne faisaient pas partie des priorités de sa stratégie. Je le regrette. Je considère quant à moi que le déploiement du transport maritime outre-mer est un enjeu d'intérêt national, et souhaite donc que l'agence engage des travaux stratégiques jusqu'en outre-mer.

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