Intervention de Fabrice Le Vigoureux

Réunion du mercredi 23 juin 2021 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Le Vigoureux :

La Cour des comptes ne paraît pas s'inscrire dans un paradigme austéritaire. Vous mentionnez l'effet positif des politiques de soutien exceptionnel qui ont contenu les pertes d'emploi, préservé les compétences et maintenu notre tissu économique. Vous saluez les mesures de réduction de recettes et de prélèvements obligatoires qui ont contribué depuis le début de notre mandat à l'amélioration de l'attractivité de la France avant le déclenchement de la crise sanitaire. Vous ne vous émouvez nullement du calibrage du plan de relance, en appelant même à accentuer certaines de ses dimensions. Nous sommes donc très loin d'un audit qui promettrait « du sang et des larmes ».

Cependant, vous rappelez que notre souveraineté ne peut s'exonérer d'une vigilance décuplée sur le niveau de la dette publique. Tous vos scénarios soulignent l'impérieuse nécessité de réduire durablement non pas les dépenses publiques mais le rythme de leur augmentation. Beaucoup ici espèrent que cela suffira.

Vous avez identifié des défis majeurs : vieillissement de la population, financement de l'autonomie et de la dépendance, retraites, soutien à la recherche et à l'innovation pour rendre plus conformes aux standards internationaux les métiers de la transmission et de la production des savoirs, poursuite de l'investissement dans la santé et le numérique, relocalisation de biens et de services essentiels en cas de nouvel arrêt mondial des chaînes de production, transition écologique. Celle-ci implique de profondes transformations de nos modes de déplacement, de production, de consommation, sur notre agriculture et la rénovation de notre habitat et de nos bâtiments publics. L'Institut de l'économie pour le climat relève que les dépenses que l'État consacre à la transition écologique ont doublé depuis dix ans et estime que, d'ici à 2028, elles devront augmenter de 14 milliards d'euros par an, notamment afin d'accompagner les ménages les plus modestes.

Sans esquisser un programme politique, pouvez-vous nous préciser quelles dépenses vous paraissent les plus susceptibles de représenter des leviers de croissance ?

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