Cinq pages de son rapport d'audit ont suffi à envenimer les relations de la Cour avec les acteurs du logement social, notamment l'Union sociale pour l'habitat (USH). Si le constat d'une insuffisance de l'offre dans les zones tendues est partagé, votre proposition d'abaisser significativement les moyens de la politique publique concernée fâche.
Bien des mesures d'austérité ont déjà concerné le secteur du logement social, telles que la réduction du loyer de solidarité ou la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). La crise du logement montre que ces politiques ne produisent pas d'effet positif : les difficultés se sont installées et le choc d'offre n'a pas eu lieu. Vous reprochez aux organismes d'habitation à loyer modérer de ne pas remplir leur mission d'intérêt général, à savoir loger les plus précaires. L'USH conteste, chiffres à l'appui, l'approche légère de la Cour sur les problématiques complexes du logement social, notamment en ce qui touche à la mixité sociale. Les acteurs du logement parlent d'un rapport à l'emporte-pièce, dogmatique et idéologique. Pouvez-vous nous rassurer sur les positions de la Cour dans ce domaine ?