Précisément, cela nous coûterait en exigences de fonds propres. Pour notre groupe, autour de 20 points. Nous sommes largement au‑dessus de l'exigence fixée par la réglementation, mais si nous passons de 200 % à 180 % avec cette réforme, nous devrons réduire nos investissements en actions, du fait de nos contraintes de pilotage et de notre gouvernance, qui demande que nous soyons suffisamment éloignés du seuil en cas de crise.
En ce qui concerne le report de deux ans de l'âge de départ à la retraite, les contrats de prévoyance incluent une garantie arrêt de travail. Nous avons un stock d'assurés, qui ne peuvent plus travailler, auxquels nous payons des rentes d'invalidité jusqu'à l'âge légal de départ à la retraite. Si cet âge passe à 64 ans, nous devrons payer ces rentes d'invalidité deux années de plus. Le surcoût impactera les fonds propres, et fera baisser le ratio du groupe Malakoff Humanis de 20 points. Le même impact avait été constaté lorsque l'âge de départ à la retraite avait été repoussé de 60 à 62 ans. Je précise que ces assurés ont déjà cotisé pour cette garantie ; nous n'augmenterons pas leurs tarifs, mais nous devrons payer deux années de plus les prestations.
L'impact de la crise sanitaire sur la prévoyance a été important. Le groupe Malakoff Humanis a pris en charge des garanties non contractuelles. Le chômage partiel, la portabilité des droits ainsi que certains impayés de la part de nos clients ont également affecté notre activité de prévoyance.