Mes propos ne font que décrire ce qui s'est passé en 2010, lors du report à soixante-deux ans de l'âge de départ à la retraite. Le coût des sinistres supplémentaires liés au prolongement pour deux années supplémentaires des arrêts de travail de nos assurés a été à la charge des groupes de protection sociale. La mesure a été étalée sur cinq ans pour en atténuer les effets pour l'ensemble des groupes.
J'ai donc dressé un parallèle avec la situation actuelle. Une mesure paramétrique qui décalerait l'âge légal de départ de soixante-deux à soixante-quatre ans produirait des effets similaires. La simulation que le groupe Malakoff Humanis a effectuée montre que cela nous coûterait vingt points de solvabilité, avec une charge en fonds propres assez substantielle.
Dans ce cas-là, il n'y a pas de possibilité de récupérer de nouvelles cotisations auprès des assurés. Les assurés ont déjà payé leurs cotisations, ils sont en arrêt de travail, et c'est désormais à nous de payer pour leurs arrêts de travail jusqu'à leur départ en retraite, sans qu'on puisse leur demander de nouvelles cotisations. Les cotisations peuvent être réajustées pour les nouveaux assurés. En revanche, pour les anciens assurés, il faut payer deux années supplémentaires, sans participation de leur part.