Concernant la taxation des poids lourds, j'ai trouvé, monsieur le rapporteur général, que nous avons manqué de précision quant à la définition de l'outil et de l'assiette à retenir. Nous avons évoqué le carburant ainsi que les péages – nous savons à ce sujet que la précédente écotaxe a péri en raison des portiques qui devaient être installés. Vous avez également indiqué qu'il s'agirait de taxer l'utilisation de routes dont l'exploitation est non concédée à des opérateurs privés. Je souhaiterais entendre vos réflexions sur la manière de calculer la taxe si celle-ci ne concernait qu'une partie du réseau routier. De plus, dès lors que l'écotaxe instaurée par les dispositions de la loi climat et résilience est une imposition facultative à la main des régions, nous voyons mal comment cet outil peut s'articuler avec la nécessité d'harmoniser la fiscalité du transport routier avec nos voisins.
Par ailleurs, si l'horizon fiscal est assez clair, il n'en va pas de même concernant l'horizon que vous souhaitez donner à la politique industrielle pour convertir les flottes. Les biocarburants n'ont pas vocation à alimenter nos poids lourds, l'électricité n'est pas mature, l'hydrogène n'est qu'à l'état de projet. À cet égard, en termes de coût, je ne suis pas certain que l'hydrogène vert soit la solution, dans la mesure où cette source d'énergie coûte sept à huit fois plus cher. Ne percevez-vous pas une forme de contradiction dans le discours visant à affirmer qu'il faut effectuer cette conversion sans pour autant définir une solution pour le fret routier ? Enfin, vous n'avez pas mentionné le biogaz, est-ce un oubli ou un choix délibéré ?