Votre rapport montre que les mesures engagées ont permis de largement protéger le pays des effets de la crise, aussi bien du point de vue économique que social. Les dispositifs d'aides d'urgence ont atteint leur objectif. Le « quoi qu'il en coûte » a été salutaire car il a permis de prévenir des faillites d'entreprises et une explosion du chômage et de la pauvreté. Les finances publiques ont donc joué un rôle d'amortisseur face à la chute de la production nationale. Les dépenses des administrations publiques ont ainsi augmenté de 5,5 %, soit 73,6 milliards d'euros, en raison des dépenses induites par la crise sanitaire et ses conséquences économiques et sociales. Les aides aux ménages ont fonctionné à plein régime et ont permis de préserver la situation sociale des Français, notamment des plus précaires. Je pense aux allocations chômage, qui ont augmenté de 5 milliards d'euros par rapport au 2019, et aux aides exceptionnelles de solidarité mises en place par le Gouvernement, à destination des jeunes et des ménages, versées en avril, mai et novembre 2020, pour un total d'environ deux milliards d'euros.
La Cour conclut que la situation des ménages a été globalement préservée mais dénote une certaine hétérogénéité des situations. Pourriez-vous revenir plus précisément sur les disparités qui ont pu pénaliser les citoyens les plus modestes ? Quelles seraient vos recommandations pour réduire ces inégalités ?